AVA

Cette semaine, j'ai eu la chance d'entendre parler, en public,  mon ami JPN.   Je précise en public parce que j'ai amplement la chance de l'entendre parler en privé.  J'ai ce privilège depuis plus de 5 ans. 

JPN est un artiste peintre sculpteur et bientôt, il sera romancier.   Reconnu principalement pour ses toiles hyperréalistes de la nature canadienne, ses oeuvres prendront un tournant  dramatique durant les années quatre-vingts.  Un matin, assis sur le coin d'une table, il se met à dessiner une flore et une faune qui semblent sortir tout droit d'un univers fantasmagorique.  En se penchant sur ses croquis , il réalise qu'il a besoin d'un nouveau défi.  Il abandonne complètement son ancien style de peinture et prend un risque considérable; celui de développer ce nouveau monde onirique qui se dévoile à son esprit créatif.  Ce monde, c'est celui  d' "AVA"  et bientôt, il prendra toute la place dans son oeuvre, à tel point qu'il débordera de la toile pour se déverser dans un roman qu'il publiera  au printemps 2012.  

Il s'était retiré du monde de la peinture depuis plusieurs années pour écrire ce qu'il appelait  son "manifeste artistique".  Sa pulsion de création avait dépassé le stade personnel et il avait envie de communiquer à ses pairs ce qu'il avait appris,  justement, sur la création.   Finalement, le manifeste s'est transformé en roman.   Plus ludique que le manuel d'instructions, plus ésotérique aussi.  Enfoui entre les lignes d'un livre aux apparences traditionnelles se cache ce que l'artiste veut nous apprendre sur sa façon de concevoir  le monde  des arts et surtout sur ce qui s'offre à nous quand on ouvre son esprit aux possibilités de l'énergie créatrice.   Qui voudra bien le trouver? Qui voudra prendre le beau risque de l'appliquer?

Depuis longtemps, je suis fasciné par la pulsion de création chez l'Artiste, ce besoin vital de communiquer quelque chose à son prochain.   Pourquoi cela me fascine-t-il?  Je n'en sais fichtrement rien.   Mais ce que je sais, c'est que chez JPN, cette pulsion est comme le feu brûlant d'un volcan et que je n'ai qu'à en approcher ma chandelle pour qu'elle s'y allume. 






Eric "Docteur" Bourguignon 2011