mardi 15 septembre 2009

Le Moulin



Finalement, c’est en direct à la télévision que j’ai pu assister au Moulin à Paroles.Je sais, ça fait un peu bourgeois.

Toute la controverse (manufacturée par des vendeurs de papier) s’est rapidement estompé pour laisser place aux mots. Ce sont ces mots qui m'ont semblé répéter toujours les mêmes choses, les même envies et angoisses. Ces mots qui m'ont fait la leçon pendent 24 heures, m'ont permis de reprendre m'a place sur la ligne temporelle du Québec. Ces mots m'ont permis de mieux me comprendre. Je suis né avec l’année 70. J’ai grandi dans la montée de l’essors nationaliste et j’ai vu la flamme s’éteindre pour ne devenir qu'un symbole aussi incompris que la ceinture fléchée (que maintenait je comprends grace justement au moulin).


Le moulin en général et deux de ses textes en particulier ont causé chez moi des émotions extrêmes. Le discours d'honoré Mrcier après l’exécution de Louis Riel et la lettre de Pierre Laporte à Robert Bourassa m'ont particulièrement touché me rappelant ce que nous risquons de perdre lorsque nous nous engageons dans n’importe quelle bataille: des frères et notre humanité.


Puis il y a le Moulin lui-même. J’ai peur de ne plus jamais l’entendre tourner. Pendant 24 heures, il m'a raconté mon histoire, il m'a donné l’envie d'en savoir plus, de comprendre mieux, de raconter à d’autres. Pendant 24 heures il m'a permis de ne plus me sentir isolé. Parce que j’ai entendu le Moulin raconter le passé et qu' il avait les mêmes mots que moi.


Riche de corps peut-être, mais pauvre d’esprit, celui qui marche vers la route de l’avenir en ignorant le passé.


P.S. Un merci tout spécial à Jean-René Ouellette qui a su si brillamment lire ce passage de la Famille Plouffe de Roger Lemelin. WOW!

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